Icône de Facebook
Icône de LinkedIn
Icône de Twitter

ICEA

Institut de coopération pour l'éducation des adultes

Journées de réflexion sur la formation professionnelle : les étudiants et étudiantes adultes sont les grands oubliés

Page couverture cahier participantLes journées de réflexion sur la formation professionnelle des 5 et 6 février 2018 ont présenté un portrait lacunaire des défis et des enjeux de cet ordre d’enseignement. Convoquées par le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, ces Journées

ont réuni « Près de 350 participants et observateurs de divers horizons», selon le communiqué final de l’événement. L’ICÉA était du nombre, à titre de représentant de la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’œuvre (COCDMO).

Au terme de l’événement, le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport a retenu certains défis qui ont fait l'objet d’intervention ou qui référaient à des préoccupations exprimées lors des travaux en groupe, menés lors des journées. Essentiellement, ces enjeux retenus par le ministre relèvent de l’administration de la formation professionnelle (partenariat entre les milieux de la formation professionnelle et le ministère, concertation régionale, petites cohortes, offre à temps partiel). La situation des étudiants et étudiantes à la formation professionnelle n'a pas été mentionnée. Pourtant, plus de 80 % de ceux-ci et de celles-ci ont plus de 20 ans et, globalement, comme l’indique le cahier du participant à cet événement, la moyenne d’âge des effectifs à la formation professionnelle est de 28 ans.

La question des étudiants et des étudiantes qui sont présentement en formation professionnelle, dont la grande majorité sont des adultes, n’est pas non plus traitée dans le cahier du participant à ces journées ministérielles de réflexion sur la formation professionnelle. Ce cahier accorde une large part à des considérations administratives sur la révision des programmes, la prise en compte des nouvelles demandes de compétences, les rapports et la concertation entre les acteurs (réseau, milieux du travail, ministère).

Par ailleurs, malgré l’accent mis sur le partenariat et l’innovation dans les propositions ministérielles soumises à la réflexion, le cahier du participant et l’essentiel des échanges résumés dans les plénières de ces journées de réflexion ont porté sur 

des défis et des enjeux propres aux centres de formation professionnelle. Les passerelles à établir avec les autres lieux de qualification (ex. : entreprises et organismes communautaires de développement de la main-d’œuvre) n’ont pas été 

Tableau de données sur la formation professionnelle

prises en considération.

Pour la suite des travaux ministérielles, une réflexion complète sur la formation profesionnelle doit tenir compte des besoins et de la condition des étudiants et des étudiantes qui poursuivent des parcours de formation dans les centres de formation professionnelle. Or, ces étudiants et ces étudiantes sont majoritairement des adultes. Autrement dit, la question de la formation professionnelle est aussi une question d'éducation des adultes. En outre, d'éventuelles orientations ministérielles en formation professionnelle se devraient de prendre en compte l'ensemble des voies et des lieux de qualification, au-delà les centres de formation professionnelle. Par exemple, les apprentissages réalisés en entreprises ou dans des organismes communautaires de développement de l'employabilité font partie des lieux de qualification. Il importe d'établir des passerelles entre tous ces lieux, au profit de parcours diversifiés de qualification.